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Type de thèse
Discipline
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Swaenepoel Aurélien
Médecine générale
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Contexte : L’antibiorésistance est un problème majeur de santé publique. L’augmentation de la résistance est associée au mésusage des antibiotiques, en particulier des antibiotiques critiques. L’antibiogramme ciblé dans les infections urinaires est un outil d’aide à la prescription. Pour être réalisé, il nécessite une connaissance parfaite du dossier médical du patient par le biologiste si l’on veut l’appliquer à tous les uropathogènes et épargner ces antibiotiques. Ainsi, les biologistes ont besoin d’informations fiables. Le recueil de ces informations pourrait se faire via l’utilisation d’une feuille de liaison entre le prescripteur et le laboratoire.
Objectif principal : Comparer les données médicales renseignées par les prescripteurs au travers d’une feuille de liaison, à celles fournies par les patients via une fiche règlementaire
Objectif secondaire : Étudier les données renseignées sur la feuille de liaison.
Matériels et méthodes : Étude prospective descriptive analytique et monocentrique dans la région Est de la métropole lilloise menée avec les prescripteurs d’ECBU volontaires de la zone en médecine de ville . Un plateau technique d’un laboratoire de biologie médicale. Antibiogramme ciblé sur la bactérie, son phénotype de résistance et des données cliniques. Création et déploiement d’une feuille de liaison pour transmettre les informations nécessaires pour réaliser le ciblage précis. Analyse descriptive de ces informations et comparaison à celles issues des fiches remplies par les patients.
Résultats : 111 prescripteurs participants, 1919 feuilles de liaisons analysables. Taux d’utilisation de la feuille de liaison : 50% des ECBU prescrits. Taux de remplissage des items de la feuille : 80%. 2/3 des ECBU concernaient des femmes, 73% des ECBU étaient demandés pour une infection urinaire présumée. Adéquation des prise en charge des IU avec les recommandations SPILF 2017 : 34% pour les cystites aiguës simples, 36% pour : les cystites récidivantes, 44% pour les pyélonéphrites aigues simples et 87% pour les IUM. Données de la feuille de liaison remplie par le prescripteur discordantes avec celles des patients pour les items indispensables au ciblage précis.
Discussion : Adéquation de l’épidémiologie des infections urinaires de l’étude avec la littérature scientifique. L’outil mis en place permet d’améliorer la pertinence des informations cliniques et donc de sécuriser la réalisation d’un antibiogramme ciblé précis et de qualité. A notre connaissance, il n’y a pas d’études publiées sur ce sujet.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Quaegebeur Sophie
Médecine générale
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Contexte : Le respect de la dignité de la fin de vie est un sujet important dans notre société actuelle. Les directives anticipées (DA) en sont un des outils mais restent encore trop peu connues du grand public et peu abordées par les médecins. L’objectif principal est de déterminer les principaux freins des médecins généralistes (MG) et des gériatres à aborder le sujet des DA avec les personnes âgées.
Méthodologie : Étude épidémiologique, transversale, observationnelle et descriptive auprès des MG et gériatres du Nord-Pas-de-Calais. Un questionnaire était envoyé par mail via la société septentrionale de gérontologie clinique et les hôpitaux de la région pour les gériatres. Les MG ont été joints par téléphone de manière aléatoire via le site des pages jaunes avant envoi du questionnaire.
Résultats : 189 réponses complètes ont été reçues, 112 MG et 77 gériatres. 80,42% estiment que les DA sont un sujet important, 87,30% que cela permet une amélioration de la prise en charge de la fin de vie. 43,92% abordent le sujet fréquemment avec leurs patients alors que 70,37% estiment être fréquemment confrontés à la fin de vie. Le frein le plus fréquent est le manque de temps, suivi du fait que la demande n’émane pas du patient, du manque de connaissance des patients sur leurs droits et du manque de formation des médecins. Les médecins sont plutôt à l’aise avec ce sujet. Le médecin traitant semble la personne la mieux placée pour aborder le sujet pour 80,42%.
Conclusion : Les principaux leviers à mettre en place pour favoriser la discussion autour des DA dans notre étude, sont la sensibilisation de la population et la formation des professionnels de santé.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Fusier Céline
Médecine du travail
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Contexte : Le travail en « 2x12 heures » est un mode d’organisation dérogatoire qui se
généralise depuis une dizaine d’années dans les services hospitaliers, la demande émanant de
plus en plus du personnel soignant lui-même. L’impact de cette organisation sur la santé et la
qualité de vie des salariés n’est toutefois pas encore totalement documenté. Au CHU de Lille,
les infirmiers de plusieurs services de réanimation sont en « 2x12 heures » depuis avril 2016.
Objectif : L’objectif de notre étude était d’évaluer l’impact des postes de 12 heures d’amplitude,
tels qu’ils ont été organisés dans le service de réanimation médicale du CHU de Lille, sur la
santé physique et mentale, la relation vie privée – vie professionnelle et la qualité de vie des
infirmiers.
Méthode : Notre étude consistait en une cohorte prospective monocentrique d’infirmiers en
réanimation trois ans après le passage en postes de 12 heures. Ils avaient répondu une
première fois à un questionnaire en avril 2016, au moment du changement d’horaires. Un
nouveau questionnaire leur a été adressé en avril 2019.
Résultats : Le taux de participation état de 71.7%. Quarante infirmiers ont été inclus dans notre
étude. Aucune conséquence significative sur la santé physique ou psychologique n’a été mise
en évidence. Seule une tendance à l’augmentation du score de somnolence (p=0.0833) a été
retrouvée. La consommation de tabac et de tranquillisants était globalement en baisse. Cette
organisation de travail était perçue comme moins chronophage (p=0.0086) mais plus énergivore
(p<0.0001) par les infirmiers de notre cohorte. La satisfaction globale au travail, bien que
correcte (médiane=8.0 [7.0 ; 8.0]), était significativement moins bonne qu’en 2016 (p=0.0099).
Conclusion : Notre étude ne retrouve pas d’altération significative, à 3 ans du passage aux 12
heures, de la santé physique ou mentale des agents, notamment en matière de comorbidités
cardiovasculaires ou de syndrome anxio-dépressif. L’analyse de la littérature nous pousse à
rester vigilants, notamment au risque d’accidents de travail ou de troubles musculosquelettiques.
D’autres études, menées à plus long terme et sur des effectifs plus importants,
seraient néanmoins nécessaires pour s’assurer de la reproductibilité de ces observations.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Dufour William
Médecine. Génétique Médicale
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Le gène GDF5 est principalement exprimé au niveau des articulations durant la période embryonnaire. Il est connu pour être responsable de différentes pathologies osseuses selon son mécanisme d’altération : brachydactylie en cas de perte de fonction mono-allélique ; symphalangisme et synostoses multiples en cas de gain de fonction hétérozygote ; syndrome de Grebe, syndrome de Du Pan et syndrome de Hunter-Thompson en cas de perte de fonction bi-allélique ; susceptibilité à l’arthrose et dysplasie de hanche en présence de polymorphismes au sein de son promoteur. Par les nombreux phénotypes auxquels il est associé, GDF5 illustre bien les difficultés d’interprétation des variations identifiées par les nouvelles techniques de séquençage. L’objectif principal de ce travail est la mise en évidence de corrélations génotype phénotype en lien avec des altérations de GDF5. Les objectifs secondaires sont la mise en évidence de phénotypes peu connus ainsi que la description précise des différentes atteintes. Nous avons étudié au sein du centre de référence des anomalies des membres de Lille une cohorte de 79 patients porteurs d’une variation pathogène du gène GDF5. Il s’agit d’une étude multicentrique internationale rétrospective basée sur les données cliniques et moléculaires de patients étudiés depuis 2000. Cette étude a mis en évidence que la clinodactylie du 2ème rayon est significativement plus fréquente chez les patients de notre cohorte comparativement à ceux décrits dans la littérature jusqu’à présent. Le manque de puissance de notre échantillon de patients n’a pas permis de mettre en évidence d’autres différences statistiquement significatives. Cependant, nous remarquons certaines atteintes qui semblent avoir une fréquence plus importante dans notre cohorte par rapport à la littérature, notamment l’atteinte dentaire, l’atteinte des hanches et l’hyperlaxité.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Buisset Charles
Médecine générale
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Contexte : La majorité des patients qui se déclarent allergiques à la pénicilline sont contre-indiqués aux Bêta-lactamines (BL) par extension et le diagnostic d’allergie est rarement porté avec certitude, menant à une résistance accrue aux antibiotiques et aux surcoûts des soins de santé. Nous avons étudié la prévalence de l’allergie à la pénicilline chez les patients étiquetés comme allergiques.
Matériel et Méthodes : Étude observationnelle, rétrospective, monocentrique. Tous les patients adressés, consécutivement entre Janvier 2015 et Décembre 2019 dans le service d’allergologie de l’Hôpital Saint Vincent de Paul à Lille, pour suspicion d’allergie à la pénicilline ont été recrutés. Nous avons inclus les patients ayant réalisé les tests cutanés (TC) et les tests de provocation (TP) si les TC étaient négatifs, après une réaction clinique d’allure allergique à la pénicilline. L’anamnèse, les antécédents médicaux, les résultats des TC ont été collectés dans le dossier patient. L’allergie était confirmée lorsqu’un TC ou TP était positif.
Résultats : Parmi les 407 patients inclus, une allergie a été diagnostiquée chez 50 patients, soit 12,3% (IC95% [9,3% ; 16,0%]). Parmi les 50 patients allergiques, 31 (62%) allergies étaient de type Ig-E médiée et 19 (38%) allergies étaient de type retardé. Le groupe d’étude était jeune (âge moyen « au moment des tests » : 27,8 ans). L’âge « au moment de la réaction » était le seul facteur prédictif de l’allergie retrouvé. L’augmentation d’un an de l’âge au moment de la réaction multipliait par 1,03 la probabilité d’une allergie à la pénicilline (IC95% [1,02 ; 1,05]). Ceci signifie qu’une augmentation de dix ans de l’âge au moment de la réaction multiplie par 1,36 la probabilité d’une allergie à la pénicilline (augmentation de 36%). La valeur prédictive négative des TC est très satisfaisante, 95,2% (IC95% [92,5% ; 97,1%]), encore meilleure pour la réaction immédiate au test de provocation: 97,1% (IC95% [94,8% ; 98,5%]).
Conclusion : Le diagnostic par excès des patients allergiques aux pénicillines et BL par extension, dans une population à prédominance jeune, suggère qu’une attention particulière doit être portée à l’identification de ces patients.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Bierinx Anne-Sophie
Médecine générale
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Introduction : Dans le cadre du plan national de lutte contre l’antibiorésistance, 3 outils d’aide à la prescription des antibiotiques dans les infections urinaires communautaires sont proposés aux prescripteurs d’ECBU sur une durée de 6 mois. Le dispositif comprend une feuille de liaison associée à la demande d’ECBU, un antibiogramme ciblé et une prestation de conseil. L’objectif principal est d’évaluer les bénéfices et freins à l’utilisation de ces 3 outils en situation réelle.
Méthodes : étude prospective, descriptive, réalisée auprès des prescripteurs d’ECBU de la métropole Est lilloise. Elle est basée sur l’analyse de 2 questionnaires envoyés à 6 mois d’intervalle.
Résultats : Les taux de réponse aux 2 questionnaires sont de 32,1% pour le 1er et 54% pour le second. Les prescripteurs d’ECBU sont demandeurs d’outils de communication sur les antibiotiques (73%) et d’outils d’aide à la prescription (96% pour l’antibiogramme ciblé). La feuille de liaison était utilisée systématiquement ou régulièrement par 96% des prescripteurs. Sa fréquence de remplissage est statistiquement plus importante lorsque le prescripteur perçoit (1) une meilleure connaissance du patient, (2) une utilité à la réalisation de l’antibiogramme ciblé, (3) l’intérêt de l’antibiogramme ciblé pour l’adaptation de l’antibiothérapie relai et la remise en question du traitement initial, (4) son accord avec la prestation conseil. L’antibiogramme ciblé confirme l’antibiothérapie probabiliste choisie et aide au choix de l’antibiothérapie relai. La prestation conseil conforte les prescripteurs dans leur choix thérapeutique et leur permet d’accéder facilement aux recommandations scientifiques.
Les freins au dispositif sont (1) la redondance de la feuille de liaison avec les tâches administratives inhérentes à la consultation, (2) la méconnaissance des besoins du biologiste pour réaliser un travail de qualité, (3) la non perception du rôle formateur et/ou pédagogique des différents outils.
Après 6 mois du début de l’action, la moitié des prescripteurs a le sentiment de mieux prescrire. Conclusion : Ces 3 outils répondent le plus souvent aux attentes des prescripteurs d’ECBU et les confortent dans leur choix thérapeutique. L’utilisation de ces outils en situation réelle n’a pas rencontré d’obstacle majeur mais des améliorations sont possibles. Cette action est amenée à se poursuivre et à s’étendre au niveau régional.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Thiollet Caroline
Médecine. Biologie Médicale
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Contexte : Les chaînes légères de neurofilaments (NfL) sont des constituant du cytosquelette
exclusivement exprimés dans les neurones. En cas de lésion de l’axone ou de mort neuronale,
ils sont libérés dans le LCS et dans le sang. Ce sont des biomarqueurs prometteurs dans le
diagnostic et le pronostic des maladies neurologiques, notamment des démences. L’objectif
de ce travail est de choisir un kit des NfL dans le LCS parmi ceux commercialisés, d’évaluer
les performances de ce kit et de comparer la concentration de NfL entre différentes étiologies
de démences chez des patients du Centre Mémoire du CHU de Lille.
Méthode : Nous avons évalué la répétabilité et la reproductibilité de notre technique de
dosage des NfL avec le kit de dosage ELISA UmanDiagnostics (Umea, Suède), et passé deux
contrôles de qualité externes. La concentration de NfL dans le LCS a été mesurée dans deux
cohortes de patients atteints de troubles cognitifs, l’une avec des diagnostics étiologiques
cliniques de ces troubles cognitifs, l’autre avec des diagnostics anatomopathologiques.
Résultats : Nous avons choisi le kit de dosage ELISA UmanDiagnostics (Umea, Suède).
Notre évaluation de cette technique au CBP a montré une bonne répétabilité, une bonne
reproductibilité et des contrôles de qualité externes conformes. Les concentrations de NfL
étaient élevées dans les deux cohortes. Dans la cohorte « clinique », la médiane du taux de
NfL était de 1936 pg/ml dans le spectre des DFT, 1550 pg/ml dans les MA et 1348 pg/ml dans
les autres diagnostics de démences, sans différence significative entre les groupes (p =
0.2765). Dans la cohorte « anatomopathologique », la médiane des NfL était plus élevée dans
le groupe des DFT (3116 pg/ml) que dans celui des MA (1037 pg/ml), avec une différence
significative entre les 2 groupes (p < 0.001).
Conclusion : Notre travail nous a permis de valider le dosage des NfL dans le LCR. Les
résultats que nous avons obtenu chez nos patients sont cohérents avec la littérature. Ce
dosage n’est pas un bon marqueur diagnostic permettant de différencier les démences entre
elles mais pourrait avoir un intérêt pour différencier maladies psychiatriques et DFT, et pourrait
avoir un intérêt pronostique. Ces résultats ouvrent des perspectives nouvelles. Il serait par
exemple intéressant de déterminer des valeurs de référence dans une population témoin et
des valeurs seuil pour différencier maladies psychiatriques et DFT.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Cren Pierre-Yves
Médecine. Oncologie
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Contexte : Le microbiote intestinal joue un rôle clé dans la régulation du système
immunitaire. La perturbation de la composition du microbiote intestinal par les
antibiotiques pourrait affecter de manière significative l'efficacité des inhibiteurs des
points de contrôle immunitaire. Dans une étude portant sur des patients traités par
ipilimumab, nous avons cherché à évaluer la relation entre l'administration
d'antibiotiques en milieu hospitalier et la survie globale.
Matériel et Méthodes : Les patients ayant été traités par ipilimumab entre janvier
2012 et novembre 2014 ont été sélectionnés dans la base de données du
Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI). L'exposition aux
antibiotiques a été définie comme la présence d'un séjour hospitalier avec une
infection bactérienne systémique documentée et survenant dans les 2 mois
précédant la première cure d'ipilimumab, ou le mois suivant celle-ci. Le critère de
jugement principal était la survie globale.
Résultats : Nous avons étudié 43124 séjours hospitaliers impliquant 1585
patients, provenant de 97 centres en France. Tous les patients avaient reçu de
l'ipilimumab en monothérapie pour un mélanome avancé. Au total, 117 des 1585
patients (7,4%) ont reçu une antibiothérapie systémique à l'hôpital pendant la
période d'exposition définie. La survie globale médiane était plus courte chez les
patients infectés (6,3 mois, contre 15,4 mois chez les patients non infectés ; hazard
ratio (HR) = 1,88, intervalle de confiance à 95% [1,46 ; 2,43], p=10-6). Dans une
analyse multivariée avec ajustement sur les covariables d’intérêt, la présence d’une
infection était toujours associée de manière significative à une diminution de la
survie globale (HR=1,68, [1,30 ; 2,18], p=10-5).
Conclusion : Chez les patients traités par ipilimumab pour un mélanome avancé,
l'infection et l'administration d'antibiotiques à l'hôpital à proximité de la première
cure d'ipilimumab semblent être associées à une diminution du bénéfice clinique de
cet inhibiteur de point de contrôle immunitaire.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Schlienger Honorine
Médecine générale
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Introduction : Malgré une nette diminution du taux de décès par suicide ces dernières années,
celui-ci reste élevé. La région Hauts-de-France a vu depuis 2015 se développer le dispositif
“VigilanS”, un réseau de soin actif, de prévention du suicide via le rappel précoce des patients
ayant fait une tentative de suicide (TS). L’objectif de cette étude était d’établir la cause de
mortalité.
Matériel et méthode : Étude exhaustive de la mortalité à un an de tous les patients inclus dans
le dispositif VigilanS, dans les Hauts de France, du 01/01/2017 au 31/12/2017. Lorsque le
patient était identifié comme étant décédé, la cause du décès était recherchée auprès du
médecin traitant via un entretien téléphonique.
Résultats : Sur les 3715 patients inclus dans le dispositif en 2017, 70 sont décédés dans
l’année suivant leur inclusion, soit 1,9% de l’effectif global. Pour 30 d’entre eux il s’agissait d’un
suicide, pour 15 d’entre eux d’une autre cause et pour les 25 derniers la cause restait
indéterminée. La prévalence du sexe dans la population des patients décédés un an après leur
inclusion était en faveur des hommes (52,9%) et la moyenne d’âge était de 54 ans.
Conclusion : Nos résultats retrouvaient un taux de mortalité à un an de la TS à 1,9%, toutes
causes confondues avec 0,8% de décès par suicide. Déterminer le taux de décès dans l’année
suivant une TS ainsi que les causes de la mort est essentiel si l’on veut repérer les
caractéristiques des sujets à risque et améliorer les dispositifs de prévention du suicide
existants.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Lernould Morgane
Médecine générale
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Contexte : L’acoumétrie vocale à voix chuchotée permet un dépistage de la presbyacousie au stade infraclinique. Le but de cette étude était d’évaluer la faisabilité d’un dépistage systématique de la presbyacousie par ce test, en cabinet de médecine générale.
Méthode : Il a été demandé aux médecins généralistes de faire passer le test à 5 patients, de se chronométrer lors du dernier test puis de répondre à un questionnaire. Le critère de jugement principal était la faisabilité de réaliser le test sur une échelle de 1 à 6, en cabinet de médecine générale, dans le cadre d’un dépistage systématique.
Résultats :
112 médecins généralistes ont participé. 73,2 % des participants ont répondu au moins 4/6 concernant la faisabilité de réaliser le test dans le cadre d’un dépistage systématique. 75 % des médecins généralistes considèrent le test comme simple (note ≥ 4/5). Le temps est perçu comme plutôt adapté aux consultations de médecine générale (note ≥ 4/6) pour 82,2 % des participants. Concernant la faisabilité sur 6 de réaliser le test dans le cadre d’un dépistage systématique, nous observons une différence significative selon le mode d’exercice (seul ou en groupe) et selon le lieu d’exercice (rural, semi-rural et urbain).
Conclusion :
L’acoumétrie vocale à voix chuchotée est considérée comme faisable dans le cadre d’un dépistage de la presbyacousie en cabinet de médecine générale car le test est simple et le temps de réalisation est adapté à une consultation. Le fait d’exercer en association serait un facteur facilitant la réalisation d’un dépistage systématique par ce test tandis que l’exercice en milieu rural serait un frein.
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