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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Cointe Marianne
Médecine. Pédiatrie
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Introduction : Les violences sexuelles contre les enfants sont une violation grave et
insupportable de leurs droits. En France, on estime que 130 000 filles et 35 000 garçons
sont victimes de viols et de tentatives de viol chaque année. L’objectif était de décrire
l’épidémiologie et la prise en charge des enfants suspects de violence sexuelle consultant
aux urgences pédiatriques.
Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive, rétrospective, monocentrique portant
sur les mineurs de moins de 15 ans et 3 mois, présumés victimes de violence sexuelle,
ayant consulté aux urgences pédiatriques du CHU de Lille entre le 01/01/2018 et le
31/12/2019.
Résultats : Au total, 92 passages aux urgences pédiatriques sur une période de 24
mois, concernaient des violences sexuelles, soit 0,16% des consultations. On dénombrait
44 enfants présumés victimes de viol, 48 d’une agression sexuelle autre. Les enfants
concernés étaient majoritairement de sexe féminin (79%). L’agresseur présumé
était connu de l’enfant dans 70% des cas. Un tiers environ des enfants (36%) était évalué
par l’équipe de psychiatrie, un état de stress aigu était diagnostiqué chez 20% des
enfants consultant pour une allégation de viol. Tous les enfants présumés victimes de
viol ne recevaient pas les soins et examens complémentaires recommandés par le protocole
existant. Les points les mieux suivis du protocole étaient : la réalisation du dosage
des HCG chez la jeune fille en âge de procréer (100%) et l’introduction d’une
contraception d’urgence dans les 72 heures suivant l’agression présumée (96%). Les
points les moins bien suivis étaient la réalisation d’une vaccination VHB en cas de vaccination
douteuse ou incomplète (48%) et la réalisation d’un bilan complet d’IST (79%).
Le fait d’être une fille (OR : 15,5, IC95% [2,13-100] ; p : 0,0019) et l’âge supérieur à 11
ans (OR : 10,11, IC95% [1,45-89,09] ; p : 0,007) étaient significativement liés à la réalisation
d’un bilan d’IST complet. Les suivis proposés en pédiatrie sociale ou infectiologie
pédiatrique au décours de l’évaluation initiale aux urgences étaient insuffisamment réalisés
pour les enfants suspects de viol.
Conclusion : Tous les huit jours environ, un enfant consultant aux urgences pédiatriques
est présumé victime d’une violence sexuelle. Notre étude plaide pour une
meilleure formation des équipes médicales et paramédicales à la prise en charge de
ces patients et pour l’accès à la formation initiale et continue en protection de l’enfance.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Saniez Déborah
Médecine générale
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Objectif - Étudier l’ensemble des facteurs influençant une hospitalisation chez les patients
consultants aux Urgences du Centre Hospitalier de Denain avec un diagnostic de maladie
infectieuse retenu.
Matériel et méthode – Nous avons mené une étude épidémiologique, descriptive,
rétrospective et monocentrique incluant les patients de plus de 18 ans ayant consulté aux
Urgences du CH Denain du 01/09/2018 au 31/08/2019 pour maladie infectieuse. Nous
avons formé deux groupes : un groupe « ambulatoire » (durée de séjour <24h) et un
groupe « hospitalisé ». Puis nous avons réalisé un échantillonnage par tirage au sort sur
chaque groupe. L’objectif était d’étudier les différences entre les deux groupes sur chaque
critère répertorié.
Résultats - 1 303 patients ont été inclus dont 574 « hospitalisés » et 729 « ambulatoires ».
L’échantillonnage a permis une analyse de 251 cas dans chaque groupe. On retrouve
plusieurs facteurs de risques d’hospitalisation (p<0,05) tels que l’âge, le nombre
d’antécédents, le nombre de traitements, le temps passé aux Urgences, la CRP, les PNN
et les Gamma-GT. Quant aux comorbidités, on retrouve les Odds Ratio ajustés pour :
l’obésité à 5,2 (2,8-10,12), l’ACFA à 5,19 (1,99-16,16), le diabète à 2,28 (1,38-4,71), la
BPCO à 2,82 (1,25-6,72), la néoplasie à 3,47 (1,38-9,52) et l’hypertension artérielle à 1,84
(1,09-3,10).
Conclusion - L’existence au sein d’une population âgée de comorbidités telles que
l’obésité et l’ACFA est un facteur de risque important d’hospitalisation pour maladie
infectieuse au CH Denain.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Rigaut Clémence
Médecine générale
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Introduction : Un avion décolle dans le monde chaque seconde et 127 passagers sont à
son bord en moyenne.
Réputé comme le moyen de transport le plus sûr du monde, il peut cependant occasionner
chez certaines personnes des problèmes ou complications inhérents au vol.
Le médecin généraliste, dans sa formation, est peu sensibilisé à la physiopathologie du
voyage aérien.
L'objectif de ce travail est de faire le point sur les pratiques et connaissances des médecins
généralistes sur les complications survenant avant, après et pendant un voyage en avion.
Méthode : Il s'agissait d'une étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés,
enregistrés au moyen d'un dictaphone.
Les entretiens ont été retranscrits sur le logiciel Open Office puis analysés sous forme de
verbatims avec le logiciel NVivo. Les verbatims ont été regroupés sous forme de noeuds.
Douze entretiens ont été analysés.
Résultats : Une des principales complications restait la maladie thrombo-embolique
veineuse survenant après le vol.
La gestion de l'anxiété était un thème fréquent. Après le voyage aérien, certains praticiens
ont été consultés pour des problèmes de décalage horaire. Les contre-indications au vol ont
été abordées, comme la grossesse et la pratique de la plongée. Pendant le vol, plusieurs
médecins ont été sollicités pour des problèmes variés, amenant à se poser des questions
sur l'aspect médico-légal d'une intervention en vol.
Discussion : Les problèmes médicaux liés au voyage aérien sont variés et multiples.
Le développement du voyage aérien et l'accès de plus en plus facilité, de par les aéroports
et compagnies low cost, permettent à ce moyen de transport, autrefois réservé aux classes
aisées de la population, de se démocratiser et de toucher un grand nombre de voyageurs,
de tous milieux et toutes classes sociales.
Le médecin est donc plus souvent amené à préparer ses patients à ce type de voyage.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Deplanque Margot
Médecine générale
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Introduction : Le gouvernement a élargi l’obligation vaccinale à 11 vaccins face à la réticence
des français à la vaccination. La population avait une opinion plutôt défavorable concernant le
vaccin recommandé anti-HPV. Devant ce constat nous avons recueilli les opinions des
adolescentes en âge d’être vaccinées à propos d’une hypothétique obligation du vaccin anti-
HPV, l’obligation de la vaccination en générale et comment améliorer l’information sur le vaccin
anti-HPV.
Méthode : Nous avons réalisé une étude qualitative chez les adolescentes de 9 à 19 ans,
vaccinées ou non contre les HPV, recrutées auprès de médecins généralistes ou par
connaissance. Les entretiens individuels enregistrés se sont déroulés de mars à avril 2019.
Apres codage et triangulation des données une analyse thématique a été réalisée avec le
logiciel NVIVO12.
Résultats : Quatorze entretiens ont été analysés. La moitié des adolescentes était favorable à
l’obligation du vaccin anti-HPV qui pouvait réduire l’incidence des papillomavirus, les cancers
dont celui du col de l’utérus et la morbi/mortalité des HPV. Elles la trouvaient bénéfique pour
diffuser l’information sur le vaccin. A contrario, certaines s’y opposaient, n’aimant pas les
injections, et ne se sentant pas concernées par ce vaccin associé à la sexualité. Elles voyaient
l’obligation comme une perte de liberté individuelle.
Les adolescentes étaient plus favorables à l’obligation en générale pour améliorer l’immunité
collective et renforcer l’adhésion de la population à la vaccination Elles trouvaient que les
vaccins obligatoires étaient plus fiables, plus efficaces et qu’ils luttaient contre des maladies
plus graves, contrairement aux recommandés. Les jeunes filles se sentaient en majorité mal
informées sur la vaccination anti-HPV. Selon elles, les réseaux sociaux étaient la clé pour
amener l’information aux adolescents, puis le système scolaire et l’information des parents.
Discussion : A l’image de la population générale, le vaccin anti-HPV divisait l’opinion des
adolescentes. La moitié des adolescentes voyait l’obligation comme un moyen de réduire
l’incidence des HPV, en augmentant la couverture vaccinale des adolescentes, en France. Elles
allaient même plus loin en s’interrogeant sur le rôle de l’homme dans la transmission virale et
quelles nouvelles recommandations vaccinales pourraient être adoptées.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Crapet Antoine
Médecine générale
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Introduction : L'obligation du vaccin contre les papillomavirus, notamment en prévention du
cancer du col de l'utérus, a été évoquée suite à la concertation citoyenne sur la vaccination.
Cette étude interroge les parents de patientes en âge d'être vaccinées sur leur opinion
concernant une hypothétique obligation du vaccin contre les papillomavirus, l'obligation en
général, et les moyens d'améliorer l'information vaccinale.
Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une étude qualitative auprès de parents de
patientes en âge d'être vaccinées, sélectionnés auprès de médecins généralistes ou par
connaissance. Le recueil s'est effectué de mars 2019 à mai 2019, par entretien individuel
enregistré de type compréhensif. Après codage et triangulation des données, le logiciel Nvivo
12® a permis une analyse thématique.
Résultats : 14 entretiens ont été analysés. Une majorité des parents est favorable à
l'obligation du vaccin anti-HPV, pour diminuer les infections et cancers reliés à ces virus.
L'obligation permet de toucher des populations socialement défavorisées qui ne s'informent
pas, retire la responsabilité de la vaccination aux parents, pour un coût moindre. L'autre partie
des parents est défavorable d'un point de vue éthique contre toute forme d'obligation, par la
perte de liberté de choix ainsi que le coût non négligeable d'un vaccin ne protégeant pas
totalement. Informer les jeunes est la priorité pour l'impact actuel sur leurs parents et l'impact
futur sur leurs enfants. On utilise l'école, lieu commun obligatoire, puis le médecin traitant et
les structures telles que la PMI ou les plannings familiaux, ainsi que les médias avec Internet
et les réseaux sociaux. Pour informer les parents, les moyens sont le médecin via une
information directe et le carnet de santé, le système de santé publique via la sécurité sociale
et les médias traditionnels (télévision, radio, presse).
Conclusion : L'obligation du vaccin contre les papillomavirus divise la population autant que
la communauté scientifique, notamment sur la question de l'opposition entre médecine centrée
sur le patient et santé publique. L'obligation est tout de même une option valable pour les
parents afin d'augmenter la couverture vaccinale.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Rufin-Manteau Virginie
Médecine. Ophtalmologie
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Objectif : L’objectif de l’étude était d’évaluer l’amélioration de la qualité de vie et la satisfaction des patients équipés en verres scléraux dans la prise en charge optique et thérapeutique des pathologies de la surface cornéenne.
Méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective, observationnelle et monocentrique au CHRU de Lille menée sur une série de 40 patients entre mars et juillet 2019. Nous avons réalisé le questionnaire de qualité de vie NEI-VFQ 25 et un questionnaire de satisfaction élaboré par nos soins auprès des patients avant et après 3 mois de port. De plus, nous avons évalué les variations de l’acuité visuelle après équipement en verres scléraux.
Résultats : Nous avons inclus 59 yeux de 40 patients. Les principales indications d’adaptation en verres scléraux étaient le kératocône (16 yeux), les suites de kératoplastie transfixiante (13 yeux) et la maladie du greffon contre l’hôte (10 yeux). La meilleure acuité visuelle corrigée (MAVc) moyenne augmentait de 0,48 ± 0,56 logMAR à 0,15 ± 0,34 logMAR après l’adaptation (p<0.0001). Le score global du questionnaire NEI-VFQ 25 était significativement plus élevé 3 mois après l’équipement, passant de 47,1/100 ± 24,3 à 72,6/100 ± 19,4 (p<0.0001). 65% des patients s’estimaient très satisfaits de leurs lentilles sclérales. Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre les groupes d’indication optique et thérapeutique sur le score global du questionnaire de qualité de vie (p=0,36) ainsi que sur la satisfaction globale (p=0.41).
Conclusion : Les lentilles sclérales sont une alternative thérapeutique efficace dans la prise en charge des cornées irrégulières et des pathologies de la surface oculaire non seulement avec des résultats visuels significatifs mais également avec un impact positif sur la qualité de vie des patients.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Moindjie Abdoul
Médecine générale
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Introduction : L’insécurité des médecins est une préoccupation du CNOM depuis le début des années 2000. L’année 2018 était marquée par une nouvelle augmentation des déclarations d’incidents (1 126). Quelques agressions physiques avaient été relayées par la presse à Dunkerque en 2017 mettant ainsi en lumière ce phénomène. Le CNOM a mis en place des moyens de prévention notamment des supports de sensibilisation, une fiche de signalement, des référents de sécurité, un numéro d’écoute. L’objectif était d’estimer la proportion de MG installés sur le littoral dunkerquois ayant connaissance et utilisant les mesures mis à disposition pour leur sécurité professionnelle.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle descriptive transversale. Elle concernait tous les MG libéraux installés sur le littoral dunkerquois au moment de l’étude, menée du 7 octobre 2019 au 31 décembre 2019, à partir d’un auto-questionnaire. Le critère de jugement principal était la connaissance des moyens de prévention.
Résultats : 117 sur 153 MG ont répondu au questionnaire de l’enquête soit un taux de réponses de 76,47 %. 78 MG (66,7%) ne connaissaient pas la fiche de signalement. 68 d’entre eux (87,2%) pensaient l’utiliser en cas d’agression. 11 MG sur 39 l’ont déjà utilisé (28,2%). 114 MG (97,4%) ne connaissaient pas le guide de sécurité des professionnels de santé. 87 MG (74,4%) n’avaient jamais vu l’affiche relation patient-médecin. L’affiche était visible dans le cabinet de 9 MG sur les 30 l’ayant déjà vu. 96 MG (82%) ne connaissaient pas l’existence d’un référent de sécurité au CDOM. 84 d’entre eux (87,5%) pensaient le solliciter en cas de besoin. 4 MG sur 21 l’ont déjà contacté (19%). 100 MG (85,5%) ne connaissaient pas le numéro d’écoute. 81 d’entre eux (81%) pensaient l’utiliser en cas d’agression. Aucun MG sur les 17 le connaissant ne l’a utilisé pour une raison diverse.
Conclusion : Les déclarations des agressions des MG sont en constante augmentation. Sur le littoral dunkerquois, très peu connaissent les moyens de prévention mis en place par les instances. Toutefois la plupart pense les utiliser après avoir eu connaissance de ces moyens. Il apparait primordial de renforcer la sensibilisation des MG aux questions de sécurité en proposant éventuellement des formations dès le troisième cycle des études médicales.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ El Mesbahi-Alkadiri Souhaïla
Médecine. Dermatologie vénéréologie
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Contexte : L’utilisation des biothérapies, des traitements immunomodulateurs et/ou
immunosuppresseurs (IS) est de plus en plus fréquente dans la prise en charge des pathologies
inflammatoires chroniques. La survenue de toxidermie chez
ces patients n’est pas rare justifiant la réalisation d’explorations allergologiques. Dans de nombreux cas,
ces traitements ne peuvent être interrompus. L’objectif de cette étude est d’évaluer la rentabilité et la
fiabilité des TC réalisés chez des patients sous traitement IS.
Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle rétrospective bi-centrique ayant inclus les
patients ayant bénéficié de TC pour une suspicion de toxidermie sous traitement IS pris en charge dans
les services de dermatologie des CHU de Lille et Rouen entre 2011 et 2019.
Résultats : 61 patients avec un âge moyen de 52 ans, ont été inclus dont 18 hommes et 43 femmes.
Les molécules IS les plus souvent retrouvées étaient les corticoïdes, le mycophénolate mofétil, les
biothérapies et le tacrolimus. Les pathologies nécessitant la poursuite de ces traitements les plus
fréquentes étaient la greffe d’organe, la maladie de Crohn, le lupus systémique et le psoriasis. Les
médicaments les plus fréquemment suspectés étaient les
antibiotiques et les produits de contrastes iodés. 13 patients présentaient au moins un TC positif. 38
patients ont bénéficié d’un test de réintroduction dont 2 étaient positifs. La valeur prédictive négatif des TC
était de 94,7%. Aucun événement grave n’a été observé.
Conclusion : Dans notre série 21% des patients explorés présentaient des TC positifs avec une VPN
estimée à 94,7%. Ces données mettent en évidence la faisabilité, la rentabilité et la sécurité des TC sous
IS.
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Maltezeanu Alix
Médecine. ORL et Chirurgie cervico-faciale
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Introduction
Au cours d’une microchirurgie laryngée en suspension se pose la question du mode de
ventilation le plus adapté, afin d’optimiser l’exposition des voies aériennes supérieures tout en
gardant une ventilation efficace. Cette question est d’autant plus importante chez l’enfant, qui
présente des réserves respiratoires plus faibles que l’adulte. Le but de cette étude était
d’évaluer l’efficacité et la sécurité de la Jet Ventilation Haute fréquence (JVHF) comme mode
de ventilation pour la chirurgie endoscopique en pédiatrie.
Matériels et méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique, incluant tous les enfants âgés de 5 ans ou
moins ayant bénéficié d’une microchirurgie laryngée avec ventilation par JVHF supraglottique
entre 2009 et 2018. Nous avons analysé la Saturation en oxygène (SatO2) per-opératoire,
ainsi que la nécessité d’intubation post-opératoire et la survenue de complications les plus
fréquemment attribuées à la JVHF : les barotraumatismes, les distensions et ruptures
gastriques.
Résultats
138 procédures ont été inclues et analysées regroupant des chirurgies de l’étage sus-glottique
à la trachée. L’âge moyen était de 14 mois, et le poids moyen de 8,05kg.
3 conversions du mode de ventilation ont été nécessaires en raison d’une instabilité sous Jet,
avec désaturations instantanées lors de la baisse de FiO2 nécessaire à l’utilisation du laser.
Nous n’avons noté aucun accident barotraumatique, aucune distension ni rupture gastrique.
76,8% des patients avaient une SatO2 > 95% en cours d’intervention. 6,5% ont nécessité une
injection d’atropine pour la prise en charge d’instabilité hémodynamique.
Conclusion
Nos résultats suggèrent que la JVHF supraglottique est un mode de ventilation efficace et sûr
pour la chirurgie laryngée endoscopique chez le jeune enfant
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Doctorat de médecine
/ 2020
/ Coronas Emilie
Médecine. Pédiatrie
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Introduction : Les malformations capillaires, veineuses et lymphatiques sont hémodynamiquement inactives et sont appelées malformations vasculaires à flux lent (MVFL). La dermohypodermite (DH) chez un enfant porteur d’une MVFL est difficile à diagnostiquer et à traiter. Certains patients présentent ensuite des DH récidivantes. Cependant, il existe très peu de données concernant l’importance de ce phénomène et la prise en charge des infections cutanées chez ces enfants dans la littérature. Les objectifs de l’étude étaient de décrire les MVFL de l’enfant, la fréquence des DH au cours de leur suivi et les facteurs associés à la survenue des DH.
Méthodes : Cette étude rétrospective, unicentrique, descriptive et analytique incluait l’ensemble des enfants porteurs d’une MVFL, suivis au CHU de Lille, entre le 1er janvier 1994 et le 10 août 2020. Les données étaient recueillies selon un questionnaire standardisé. Après une analyse descriptive de la population totale et des patients ayant présenté au moins un épisode de DH, les facteurs associés à la survenue de DH étaient analysés.
Résultats : On retrouvait 133 patients suivis au CHU de Lille pour une MVFL. Les différents types de malformations étaient : malformations veineuses (81%), veino-lymphatiques (10%), capillaro-veineuses (5%) et lymphatiques (4%). La majorité des patients avait un traitement de fond (71%). L’âge médian au diagnostic était de 72 mois. On retrouvait une majorité de filles (53%). Neuf enfants avaient fait au moins un épisode de DH (7%, IC 95% : 4-12) et 29 épisodes de DH étaient rapportés (médiane : 3, écart interquartile : 2-4). L’âge médian au diagnostic de la première DH était de 27 mois. La majorité des patients pris en charge pour une DH était hospitalisée (76%). Toutes les DH étaient traitées majoritairement par de l’amoxicilline-acide clavulanique (97%) pour une durée médiane de 16 jours. La DH survenait plus souvent chez des enfants jeunes, sans traitement de fond, pour une MVFL de grande taille, étendue au-delà du membre, avec atteinte des plis. Le temps médian entre deux DH chez un même patient était de 4 mois. Une antibioprophylaxie était prescrite chez 4 patients ayant présenté des épisodes de DH récidivantes ou au moins un épisode avec sepsis sévère.
Conclusion : La survenue de DH est rare chez les patients suivis pour une MVFL. Mais lorsqu’elle survient, elle récidive fréquemment et peut justifier d’une antibioprophylaxie prolongée.
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