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Doctorat de médecine
/ 2019
/ Vallez Inès
Médecine. Psychiatrie
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Contexte : Les troubles du comportement alimentaire sont un ensemble de pathologies
complexes, émergeant fréquemment à la faveur des transformations adolescentes et impliquant des
difficultés dans la relation à l’autre et les modalités de régulation émotionnelle. Leur origine est
plurifactorielle et répond au modèle bio-psycho-social. Les représentations du corps dans un
modèle culturel donné sont susceptibles de contribuer à l’émergence, a fortiori chez les
adolescentes, d’une quête de maigreur prise dans un rapport de rivalité vis-à-vis des pairs, l’image
du corps maigre étant associée à un idéal de maîtrise et à la réussite sociale. La littérature autour du
rapport au corps dans les troubles alimentaires montre un lien entre l’insatisfaction corporelle et
l’altération de la conscience intéroceptive. De plus, la proportion importante d’antécédents
traumatiques dans la population atteinte de troubles alimentaires conduit à interroger le degré de
dissociation corporelle dans cette population. Méthode : Nous réalisions une étude
épidémiologique descriptive en population clinique : patientes anorexiques restrictives et mixtes
accueillies en hôpital de jour. Le recueil était basé sur les données issues d’autoquestionnaires
validés. Les objectifs étaient de qualifier le degré de connexion corporelle (conscience et
dissociation corporelle) en fonction de la sévérité du trouble (objectif principal), du type de trouble,
de l’âge et de la durée d’évolution du trouble. La sévérité du trouble était évaluée par les scores
EDE-Q et BSQ et l’IMC, la conscience corporelle par les scores QCC et ECC (bloc BA) et la
dissociation corporelle par le score ECC (bloc BD). Résultats : 36 patientes restrictives et 36
patientes mixtes étaient incluses. Elles présentaient des scores de conscience corporelle altérés et de
dissociation corporelle supérieurs à une population non clinique. Chez les patientes restrictives et
mixtes, le degré de dissociation corporelle était corrélé à la sévérité du trouble évaluée par les
scores EDE-Q et BSQ, avec un indice de corrélation supérieur pour les restrictives. Chez les
patientes mixtes, la diminution du score de conscience corporelle dite affective (ECC-BA) était
corrélée à la sévérité (aux scores EDE-Q et BSQ). Conscience et dissociation corporelle ne
variaient pas significativement avec l’IMC, le type de trouble, l’âge ni la durée d’évolution. Nous
discutions les enjeux thérapeutiques et perspectives de recherche soulevés par ces résultats.
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